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Ivan : "J'ai tourné la page sans regret"

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Se réinventer encore et toujours, telle est la vie d'Ivan. Hier coureur, aujourd'hui dirigeant, les rôles changent pas la passion. Sa carrière de cycliste raisonne à présent comme un doux souvenir et il est déjà profondément investi dans sa nouvelle mission. Il en parle avec un enthousiasme débordant et chacun de ses mots respire la soif d'apprendre et l'envie de réussir. Samedi il entamera en Espagne un stage de préparation avec la Tinkoff, où il se retrouvera de l'autre côté du miroir. Il y a quelques jours, la revue italienne Tuttobici, en collaboration avec la Gazzetta dello Sport et le groupe Zalf Euromobil, a tenu à saluer la fin de carrière d'Ivan en organisant une soirée spéciale, "Ivan Basso, de Moser à Contador, une vie teintée de rose". Une soirée au cours de laquelle journalistes et supporteurs ont pu dialoguer avec Ivan.

Notre Champion s'est confié avec simplicité, sincérité et émotion. Voici son interview : 

 

 

- Ivan vous avez couru pour la Zalf Euromobil.

J’ai passé trois ans et demi dans ce fantastique groupe, qui était et est un des meilleurs du monde amateur et chaque année il révèle des coureurs prêts au saut dans le monde professionnel. De cette période il me reste tant de souvenirs, à la fin d’une carrière tu apprécies et évalues rationnellement le parcours qui t’a amené jusqu’à la symbolique ligne d’arrivée finale. Les saisons qui précèdent le saut dans la plus haute catégorie sont fondamentales. Moi j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont fait croître graduellement. Le premier objectif de cette équipe c’est d’éduquer les garçons, poursuivre le travail effectué par les parents, Luciano Camillo et Luciano Rui sont deux maître exceptionnels pour cela. À 17 ans je me suis transféré dans le Veneto et je me suis senti à la maison, une grande affection et beaucoup d’amis me lient à ces lieux. 

 

 

- Après un saut dans le passé, Ivan revenons au présent. 

J’ai tourné la page en arrêtant sans regret une carrière qui m’a tant donné et qui m’a amené à réaliser le rêve de tout enfant qui commence à pédaler, endosser le maillot rose et gagner le Tour d’Italie. En avoir conquis deux pour moi est un vrai honneur, mais la chose la plus importante, au delà des résultats, en ce qui me concerne c’est d’avoir laissé quelque chose au supporteurs et de ne pas avoir de regret. Je n’ai jamais éprouvé l’émotion de participer à une Olympiade, également à cause de la suspension, mais si je regarde en arrière je suis heureux de comment ça s’est passé. À présent je me suis mis à étudier : règlements, anglais, méthode d’entraînement, il y a énormément de chose que je veux apprendre pour affronter au mieux cette nouvelle aventure qui me tiendra quand même en proche contact avec mes anciens équipiers. Je ne veux rien improviser, c’est fondamental de suivre un parcours de formation précis. Je veux apprendre comment s’entraînent les enfants, par exemple. Mon fils Santiago il y a quelques mois en vélo m’a demandé : "comment je devrais m’entraîner ?" et moi je ne savais pas quoi lui répondre car je sais comment doit se préparer un adulte et je me souviens ce que je faisais à 7 ans mais les temps changent. Je suis en train d’apprendre comme s’entraînent les très jeunes, puis je passerai aux débutants, aux juniors et quand ce sera le tour des amateurs j’irai étudier une semaine chez Zalf. Je ne veux pas apporter au cyclisme seulement ce que j’ai appris durant plus de 30 années en selle, je dois apprendre autre chose. Je dois entraîner la tête et m’ouvrir à de nouveaux horizons, j’ai horreur de ne pas être préparé. 

 

 

- Quel sera plus précisément votre rôle au sein de la Tinkoff ?

Ce sera un rôle de coordination entre les 27 coureurs, les 6 techniciens et la direction de l’équipe. Ma première pensée quand cela m’a été proposé a été : "comment je pourrai m’adresser à ceux qui jusqu’à il y a peu étaient mes équipiers et à mes dirigeants qui sont désormais mes collègues ?" En effet il s’agit d’une situation particulière, dans laquelle je dois reconquérir la confiance de tous dans mon nouveau costume. Au premier stage de l’année je me suis entretenu avec pratiquement tous les coureurs, je m’étais préparé un mois pour arriver prêt aux entretiens mais sur le moment je n’ai rien fait de ce que j’avais programmé. La première chose que j’ai compris en les voyant, c’est que je devais les mettre à l’aise. Avec certains il suffit d’un instant pour s’entendre, avec d’autres il faut plus de temps pour entrer en accord. Mon travail désormais est fait d’observation, ma tâche sera de trouver des solutions pour le coureur. La première chose que je demande aux coureurs c’est la responsabilité. Même en vacances, quand ils se réveillent et quand ils vont dormir, ils doivent se rappeler que ce sont des athlètes. 

 

 

- Votre vie a changé, mais pas trop.

En tant que coureur tu es beaucoup hors de la maison, en tant que dirigeant tu l’es encore plus. Ma famille est heureuse car elle me voit content même si je suis souvent loin. Je fais encore du vélo, le matin je me lève tôt, vers 6 heures. Les premiers jours je descendais en salle de gym et j’avais commencé le protocole d’entraînement comme si j’étais encore un cycliste mais j’ai arrêté. Je me suis dit : "Que fais-tu ? Ça ne sert plus à rien". J’aime quand même rester en forme, en outre pour mieux voir les choses je veux pédaler avec les garçons en stage. Si tu es cuit, les choses tu ne les vois pas, disons qu’il me suffit d’une autonomie de quelques heures pour rester avec le groupe et voir ce qui se passe. Et à table je peux m’autoriser quelques écarts.

 

 

- Le vélo reste votre jeu préféré.

J’ai passé toute ma vie avec lui, j’ai donné mes premiers coups de pédales prêt de la maison en ayant en tête les gestes d’un champion comme Moser, qui encore aujourd’hui quand je le rencontre m’émeut, pas seulement pour ce qu’il a gagné mais parce que c’est un homme extraordinaire. Mon idole. Enfant je le regardais à la télé et après l’avoir admiré gagner Paris-Roubaix je sortais dans la cours avec la casquette taillé comme lui, à me salir dans les flaques pour l’imiter. J’admire également beaucoup Indurain avec lequel en mars j’aurai la chance de pédaler, un vrai seigneur. La premier fois que je le vis il me donna une caresse, je me souvient qu’il semblait un colosse. Chaque champion est unique et me transmet quelque chose. Bugno a toujours été loyal et encore aujourd’hui il représente les cyclistes en étant président du CPA. Pantani a été une icone, il est dans le coeur de tous les supporteurs de part la façon dont il gagnait, pour ce qu’il a transmis au public. Un grand maître a été Alfredo Martini, il a embrassé plus que tout autre notre monde, il a dédié sa vie au cyclisme. Ce sport m’a permis de connaître de très belles personnes, on lutte pendant des années et sur un paquet de courses mais avec les adversaires et les équipiers on est lié par l’effort, par les pensées, par les préoccupations. Le partage des sensations et des épisodes uniques nous rend tous amis.

 

 

- Comment va le cyclisme ?

Le monde du cyclisme va bien, il y a un grand enthousiasme, il y a une envie de croître. Après des jours passés sur les bancs de l’école j’ai compris comment est structurée l’UCI, comment fonctionnent les commissions et par qui elles sont composées. Il faut de la solidité à notre crédibilité, si quelqu’un a une idée novatrice il doit la proposer, la mettre sur la table, et tout le monde doit pouvoir donner son avis. Le produit cyclisme au niveau international vaut quelque chose. Au niveau italien nous sommes en train de souffrir mais le Giro reste une excellente vitrine. Chaque équipe avec ses propres compétences doit donner de la valeur à ses sponsors, comme l’ont très bien fait les équipes où j’ai milité, je pense notamment à la Liquigas. Il doit y avoir une synergie entre les sociétés et les équipes, le coureur doit savoir ce que fait le nom qu’il a sur le maillot et promouvoir un style, de la même façon que la société doit savoir où court l’équipe sponsorisée. 

 

 

- Comment va notre cyclisme ?

Nibali est un leader. Aru a certainement un talent hors du commun et je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir des problèmes de cohabitation dans la même formation. Le cyclisme en ce sens est simple, ce n’est pas comme jouer aux cartes : le vélo tu dois le faire voyager, qui sera le plus fort sera le capitaine dans les courses dans lesquelles ils seront tous les deux engagés. Derrière ces deux champions, pour les courses à étapes, grandissent des talents aussi pour les courses en ligne, je pense à Davide Formolo, Davide Villella, Elia Viviani, qui ont été mes équipiers par le passé et à ce Gianni Moscon que j’ai récompensé avec l’Oscar Tuttobici de meilleur moins de 23 ans et l’an prochain il passera à la Sky.

 

 

- Et les coureurs de la Tinkoff-Saxo ? 

Pour m’entendre avec Sagan il suffit d’un simple regard, avec Alberto j’ai un rapport direct qui va au-delà des rôles. Nous sommes liés par une profonde amitié, c’est un bien précieux aussi bien pour moi que pour lui, je veux la  préserver. Qu’est-ce que je peux lui dire moi ? Il a tout gagné. Tosatto est un maître. De lui n’importe quel jeune apprend simplement en regardant comment il se comporte au quotidien. Il sera sûrement m’aider moi aussi.

 

 

- Que peut gagner la Tinkoff ?

Contador a toutes les cartes en main pour reconquérir le Tour de France. Peter c’est le bon coureur pour représenter le mouvement, c’est un champion, il a mérité le titre de champion du monde, il a les épaules pour supporter le poids de ce maillot. Il nous montrera qu’il n’existe pas de malédiction liée au maillot arc en ciel. Et pour l’amener au triomphe Via Roma, a Sanremo, nous ferons de notre mieux. 

 

 

- Avoir un patron comme Oleg Tinkov ne sera pas facile…

Oleg est le propriétaire de l’équipe et son premier supporteur. La Tinkoff Saxo est sa société de coeur, il y met des sous car il aime le cyclisme et il veut vivre la sensation d’être propriétaire d’une équipe. Sa "pression" sur les coureurs est positive. C’est un entrepreneur qui réussit, il sait comme tirer le meilleur de tous, son comportement peut sembler spécial mais il est gagnant. Au-delà de ce qui transpire à l’extérieur, l’important c’est le climat qui se vit à l’intérieur de l’équipe et je vous assure que dans la notre il n’y a pas de tension. Oleg vit de compétition et de ce que le cyclisme sait transmettre, quand les choses ne vont pas bien il a son attitude vivace qui stimule tout le monde. Il est impliqué à 100 % avec l’équipe : il pédale et mange avec nous. Le cyclisme professionnel est fait d’investissements et de résultats, je le dis en tant que dirigeant donc aussi à mes dépens, si je ne serai pas à la hauteur de la situation : si un technicien n’obtient pas suffisamment de victoires, c’est le premier à sauter et c’est normal ainsi.   

 

 

- D’ici dix ans comme vous imaginez-vous ?

Je ne sais pas, je suis un homme d’ambition mais j’ai arrêté de courir il y a peu et je suis conscient que je dois beaucoup apprendre. Je suis heureux de la possibilité que Tinkov, Feltrin et toute la société m’ont donné. Je me sens comme si j’étais en train d’affronter un master dans une université d’excellence qui a très peu de places, je me sens chanceux mais j’ai besoin de temps pour passer les examens et arriver au diplôme, en essayant d’obtenir le maximum de points. Pour un coureur qui pendant des années a pédalé c’est difficile de rester 10 heures à écouter une leçon. 

 

 

 

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- Ivan Lei ha corso per la Zalf.

Ho trascorso tre anni e mezzo in questo fantastico gruppo, che era ed è uno dei migliori nel mondo dilettantistico e ogni anno sforna atleti pronti al salto nel professionismo. Di quel periodo mi restano tanti ricordi, alla fine di una carriera apprezzi e valuti con razionalità il percorso che ti ha portato fino al simbolico traguardo conclusivo. Le stagioni che precedono il salto nella massima categoria sono fondamentali, io sono stato fortunato a incontrare persone che mi hanno fatto crescere con gradualità. Il primo obiettivo di questa squadra è educare i ragazzi, proseguire il lavoro svolto dai genitori, Luciano Camillo e Luciano Rui sono due maestri eccezionali in questo. A 17 anni mi sono trasferito in Veneto e mi sono sentito a casa, un grande affetto e tanti amici mi legano a questi luoghi. 

 

 

- Dopo un salto al passato, Ivan torniamo al presente. 

Ho voltato pagina chiudendo senza rimpianti una carriera che mi ha dato tanto e che mi ha portato a realizzare il sogno di ogni bambino che comincia a pedalare, vale a dire indossare la maglia rosa e vincere il Giro d’Italia. Averne conquistati due per me è un vero e proprio onore, ma la cosa più importante, al di là dei risultati, per quanto mi riguarda è aver lasciato qualcosa ai tifosi e non avere rimpianti. Non ho mai provato l’emozione di prendere parte a un’Olimpiade, anche per la squalifica, ma se mi guardo indietro sono felice di come è andata. Ora mi sono messo a studiare : regolamenti, inglese, metodi di allenamento, ci sono tantissime cose che voglio imparare per affrontare al meglio questa nuova avventura che mi terrà comunque a stretto contatto con i miei ex compagni di squadra. Non voglio improvvisare nulla, è fondamentale seguire un percorso di formazione preciso. Voglio imparare come si allenano i bambini, per esempio. Mio figlio Santiago qualche mese fa in bici mi ha detto "come mi dovrei allenare ?" e io non sapevo cosa rispondergli perché so come si deve preparare un adulto e ricordo cosa facevo io a 7 anni ma i tempi cambiano. Sto imparando come si allenano i giovanissimi, poi passerò agli esordienti, agli allievi, agli juniores e quando sarà la volta dei dilettanti verrò una settimana in Zalf a studiare. Non voglio portare nel ciclismo solo ciò che ho imparato in oltre 30 anni in sella, devo imparare anche altro. Devo allenare la testa e aprirmi a nuovi orizzonti, odio essere impreparato. 

 

 

- Nello specifico il suo ruolo in seno alla Tinkoff quale sarà ?

Di coordinamento tra 27 corridori, 6 tecnici e la proprietà del team. Il mio primo pensiero quando mi è stato proposto è stato : "come potrò rivolgermi a coloro che fino a poco tempo fa erano miei compagni di squadra e ai miei dirigenti che ora sono colleghi ?". In effetti si tratta di una situazione particolare, in cui devo riconquistarmi la fiducia di tutti nella mia nuova veste. Al primo ritiro dell’anno ho svolto colloqui con praticamente tutti i corridori, mi ero preparato un mese per arrivare pronto agli incontri ma sul momento non ho fatto nulla di quanto avevo programmato. La prima cosa che ho capito vedendoli, è che dovevo mettere loro a proprio agio. Con certi atleti basta un attimo per intendersi, con altri serve più tempo per entrare in sintonia. Il mio lavoro ora è fatto di tempismo, il mio compito sarà trovare soluzioni per l’atleta. La prima cosa che chiedo ai ragazzi è la responsabilità. Anche in vacanza, quando si svegliano e quando vanno a dormire, devono ricordarsi di essere atleti. 

 

 

- La sua vita è cambiata, ma non troppo. 

Da corridore sei via di casa tanto, da dirigente ancora di più. La mia famiglia è felice perché mi vede felice anche se sono spesso lontano. Vado ancora in bici, al mattino mi sveglio presto, verso le 6. I primi giorni scendevo in palestra e avevo iniziato il mio protocollo di allenamento come se fossi ancora un ciclista ma ora ho mollato. Mi sono detto : "Che fai ? Non serve più". Mi piace comunque restare in forma, inoltre per vedere meglio le cose voglio pedalare con i ragazzi in ritiro. Se sei cotto, le cose non le vedi, diciamo che mi basta un’autonomia di un paio d’ore per stare in gruppo e vedere che succede. E a tavola posso concedermi qualche sfizio in più.... 

 

 

- La bicicletta resta il suo gioco preferito. 

Ho trascorso tutta la vita insieme a lei, ho mosso i primi colpi di pedale vicino casa avendo in testa le gesta di un campione come Moser, che ancora oggi quando lo incontro mi emoziona, non solo per quello che ha vinto ma perché è un uomo straordinario. Il mio idolo. Da bambino lo guardavo in tv e dopo averlo ammirato vincere la Roubaix uscivo in cortile con il cappellino tagliato come lui a infangarmi nelle pozzanghere per imitarlo. Ammiro molto anche Indurain con cui a marzo avrò la fortuna di pedalare, un vero signore. La prima volta che lo vidi mi diede una carezza, ricordo mi sembrava un colosso. Ogni campione è unico e mi ha trasmesso qualcosa. Bugno è sempre stato leale e ancora oggi rappresenta i ciclisti essendo presidente del CPA. Pantani è stato un’icona, è nel cuore di tutti i tifosi per come vinceva, per quello che ha trasmesso al pubblico. Un grande maestro è stato Alfredo Martini, ha abbracciato più di ogni altro il nostro mondo, ha dedicato la sua vita al ciclismo. Questo sport mi ha permesso di conoscere delle bellissime persone, magari si lotta per anni e in un sacco di gare ma con avversari e compagni si è accomunati dalla fatica, dai pensieri, dalle preoccupazioni. La condivisione di sensazioni e episodi unici ci rende tutti amici. 

 

 

- Come va il ciclismo ?

Il mondo del ciclismo sta bene, c’è grande entusiasmo, c’è voglia di crescere. Dopo giorni passati sui banchi ho capito come è strutturata l’UCI, come funzionano le commissioni e da chi sono composte. Bisogna dare solidità alla nostra credibilità, se uno ha un’idea innovativa deve proporla, metterla sul tavolo, e tutte le componenti devono poter dire la loro. Il prodotto ciclismo a livello internazionale vale, a livello italiano stiamo soffrendo ma il Giro resta un’ottima vetrina. Ogni squadra con le proprie competenze deve dare valore ai propri sponsor, come hanno fatto benissimo i team in cui ho militato io, su tutte penso alla Liquigas. Ci deve essere sinergia tra azienda e team, il corridore deve sapere cosa fa il nome che ha sula maglia e portare in giro uno stile, così il dipendente dell’azienda deve sapere dove si trova a correre la squadra sponsorizzata dai propri datori di lavoro. 

 

 

- Come va il nostro ciclismo ? 

Nibali è un leader, Aru ha senz’altro doti fuori dal comune e non vedo perché dovrebbero avere problemi di convivenza nella stessa formazione. Il ciclismo in questo senso è semplice, non è come giocare a carte : la bici la devi portare in giro, chi andrà più forte sarà il capitano nelle corse in cui si troveranno schierati entrambi. Dietro a questa coppia di campioni, per le gare a tappe crescono talenti anche per le corse in linea, penso a Davide Formolo, Davide Villella, Elia Viviani che sono stati miei compagni in passato e a quel Gianni Moscon che avete premiato con l’Oscar tuttoBICI come miglior Under 23 ed è prossimo al passaggio con la Sky. 

 

 

- Ed i corridori della Tinkoff ?

Per intendermi con Sagan basta un semplice sguardo, con Alberto ho un rapporto diretto che va oltre ai ruoli. Siamo legati da un’amicizia profonda, è un valore prezioso sia per me che per lui, voglio salvaguardarlo. Cosa posso dirgli io ? Ha vinto tutto. Tosatto è un maestro, da lui qualsiasi giovane impara semplicemente guardando come si comporta nella quotidianità. Sicuramente saprà aiutare anche me. 

 

 

- Cosa può vincere la Tinkoff ? 

Contador ha tutte le carte in regola per riconquistare il Tour de France. Peter è l’uomo giusto per rappresentare il movimento, è un fuoriclasse, ha meritato il titolo di campione del mondo, ha le spalle forti per sopportare il peso di quella maglia. Ci farà vedere che non esiste una maledizione relativa alla iridata. E per portarla in trionfo già in Via Roma, a Sanremo, faremo del nostro meglio. 

 

 

- Avere un capo come Oleg Tinkov non sarà facile...

Oleg è il proprietario della squadra e il suo primo tifoso. La Tinkoff Saxo è la sua azienda del cuore, ci mette dei soldi perché ama il ciclismo e vuole vivere la sensazione di essere proprietario di un team, la sua "pressione" sugli atleti è positiva. È un imprenditore di successo, sa come tirare fuori il meglio da tutti, il suo atteggiamento può apparire fuori dagli schemi ma è vincente. Al di là di quello che traspare all’esterno, l’importante è il clima che si vive all’interno della squadra e vi assicuro che nella nostra non ci sono tensioni. Oleg vive di competizione e di quello che il ciclismo sa trasmettere, quando le cose non vanno bene ci sta il suo atteggiamento vivace, di stimolo per tutti. È coinvolto al 100% con il team : pedala e mangia con noi, ci crede da matti. Il ciclismo professionistico è fatto di investimenti e risultati, lo dico da dirigente quindi anche a mio discapito, se non sarò all’altezza della situazione : se un tecnico non ottiene vitto- rie a sufficienza, è il primo a saltare ed è giusto così. 

 

 

- Tra dieci anni come si immagina ? 

Non lo so, sono un uomo molto ambizioso ma ho smesso di correre da poco e sono consapevole di dover imparare molto. Sono felice della possibilità che Tinkov, Feltrin e tutta la società mi hanno dato. Mi sento come se stessi affrontando un master in un’università di eccellenza che ha pochissimi posti, mi sento fortunato ma ho bisogno di tempo per dare gli esami e arrivare alla laurea, cercando di ottenere il massimo dei voti. Per un atleta che da anni pedala è difficile stare anche 10 ore ad ascoltare una lezione... 

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!!



03/12/2015
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