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Ivan est actuellement stage à Riotorto en Toscane. Avec ses équipiers de la Cannondale, ceux qui ne disputent pas le Tour de San Luis et le Tour Down Under, il prépare activement la saison 2014. Et notamment son objectif Tour d’Italie. Le remporter une troisième fois et revoir la vie en rose Ivan n’y a pas renoncé. Lors de son passage aux États-Unis, à Los Angeles, à l’occasion de la présentation de l’équipe début janvier, Ivan est revenu sur son rêve de maillot rose, son rôle auprès des jeunes équipiers, ses débuts ou encore sa vie après sa carrière…

Voici son interview au site Bicycle. 

- Comment c’est de courir à Malibu par rapport à la Toscane ?

Ici c’est bien mais nous avons peu de temps car nous avons beaucoup de chose à faire comme la présentation de l’équipe et les interviews. Donc ce n’est pas facile de rouler.

- Vous êtes maintenant un vétéran dans le sport mais à quel moment de votre vie avez-vous réalisé que vous vouliez être un cycliste professionnel ?

Quand j’avais 16-17 ans, j’ai senti que mon futur était sur le vélo. Quelques fois tu ne le sens pas. Ce sont les autres qui te poussent à faire du vélo parce-qu’ils voient que vous êtes bons. Il n’y pas eu de moment particulier, il faut que l’on te le dise de nombreuses fois pour savoir que tu deviens un bon coureur.

- Comment votre rôle a changé tout au long de votre carrière ?

Il ne change pas car je dois tout le temps gagner. Je ne suis pas le professeur de l’équipe. Je suis un coureur. Bien-sûr le jeune coureur essaie de ressembler au vétéran mais à un coureur intelligent on n’a pas à lui dire de "faire ceci, ceci et cela". Si un coureur doit sans cesse demander ce qu’il faut faire, de par mon expérience, il ne deviendra pas un bon coureur car il n’utilise pas sa tête. Le coureur intelligent regarde tout le temps et apprend. 

- Mais certainement que les jeunes garçons de l’équipe vous voient comme un mentor.

Oui oui. Mais tu ne dois pas ressembler à un professeur. Quand je cours, ils observent et essaient d’obtenir quelque chose de bien de ce qu’ils voient. 

- Quel est votre objectif cette saison ?

Giro. Giro. Giro. La dernière fois qu’un coureur a gagné le Giro pour la troisième fois c’était Bernard Hinault en 1985.

- Que faut-il faire pour gagner le Tour d’Italie et où puisez-vous votre inspiration ?

Chaque jour tu dois faire quelque chose qui contribuera à la victoire. La différence entre la première et la seconde place est seulement de quelques secondes. Tu dois y penser tous les jours et travailler spécifiquement pour cela. L’inspiration vient en voyant tout en rose. Tout en rose, tout le temps.

- Quelle est la course la plus dure que vous ayez jamais faite ?

Chaque course. Car parfois tu oublies ce qui s’est passé avant et ce qui est plus difficile est toujours à venir. 

- Parlez-nous d’Il Borgo, votre nouvelle exploitation agricole de myrtille ?

Mon grand-père avait une ferme de myrtille il y a de nombreuses années. La vie a changé et maintenant j’ai le terrain pour le faire et je redémarre. Dans le futur j’habiterai à la ferme. 

FORZA IVAN !!!!!