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Entre ciel et terre

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Ivan vient d’achever son premier stage avec sa nouvelle équipe, Tinkoff-Saxo. Quatre jours intenses sur le Kilimandjaro, sur le toit de l’Afrique, à près de 6000 mètres d’altitude. Une expérience unique que notre Champion raconte ce matin à Ciro Sconamiglio de la Gazzetta Dello Sport. Voici son récit : 

 

"Les nuages. Un cratère. La glace. Et le soleil qui surgit. Le panorama que l’on voit du sommet du Kilimandjaro est celui-là. J’y suis, nous y sommes arrivés à pieds. À quasiment 6000 mètres d’altitude, en marchant. Dans les cents derniers mètres nous n’avons même pas marché car on ne pouvait tout simplement pas. À cette altitude il y a la moitié de l’oxygène que tu trouves au niveau de la mer. Tu te sens brûler à l’intérieur. Lentement, lentement, tu t’éteins. En fait en pratique nous rampions, presque sans soulever les pieds de la terre. En nous traînant. Mais nous l’avons fait. Et il y a en qui se sont également émus. Moi je suis content".

 

Les sherpa

"Nous sommes partis samedi soir et nous sommes arrivés à l’aube mercredi. Entre les coureurs et le staff technique, nous de la Tinkoff-Saxo étions 72. La division était en groupes, 7 équipes de 10-11 personnes. Avec moi il y avait entre autre Contador, Rogers, Kreuziger, Zaugg. Riis, le manager de l’équipe, changeait de groupe chaque jour et il a fait avec mon groupe la dernière partie. Pour nous assister, environ 300 personnes nous ont suivi ! Un chef d’expédition par groupe avec deux adjoints, pour avoir constamment sous contrôle le niveau de saturation de l’oxygène. Les médecins, qui contrôlaient au moins deux fois par jour la pression. Et pour chaque membre de l’expédition il y avait un sherpa. Des garçons, qui valent le double de nous ! Et ils nous aidaient dans le transport du matériel, tandis que chacun de nous portait sur ses épaules un sac de 20 kilos avec l’équipement de montagne".


Le mauvais temps

"Tout le monde n’est pas arrivé au sommet, 51 sur 72 l’ont atteint. Plus ou moins le 70 % qui était notre objectif. Pensez que 15 personnes ont loupé le sommet pour seulement quelques centaines de mètres…Un jour nous avons marché pendant 17 heures, avec des pauses pour dormir d’environ deux heures. Divisés en quatre étapes, nous aurons marché pendant une quarantaine de kilomètres, avec 6000 mètres de dénivelé. Et durant les premiers jours nous montions et nous descendions. Pour mieux nous reposer et réduire les effets de l’altitude. Naturellement nous étions équipés avec des civières et de l’oxygène, nous n’y avons pas été à l’improviste. Avec un géant de la nature comme le Kilimandjaro on ne plaisante pas. Et avec la structure pour cuisiner, grâce toujours aux sherpa : pâte et riz de nombreuses fois, poulet, pain, thé et café en poudre. Il a beaucoup plu, surtout les deux premiers jours. Il y avait du brouillard. Froid. Neige. Un guide nous a dit que nous avions trouvé les pires conditions météos de ces 10 dernières années ! À cette altitude tu as quasiment l’impression d’entrer dans les nuages".

 

Le sac

"Des stages hivernaux j’en avais déjà fait, des exercices pour la construction d’une équipe, des expériences extrêmes. Mais rien n’a été comme cette fois et je crois justement que rien ne le sera dans le futur. On pourrait croire que monter à pied sur le Kilimandjaro ait peu à voir avec une course cycliste. Mais c’est à l’inverse le contraire. Tu es avec tes équipiers. Tu parles. Tu communiques. Et tu dois être bon pour prendre la bonne décision le plus rapidement possible. Comme en course. Et si en course tu décides pour le mieux avant ton adversaire, c’est un point important en ta faveur… Tu dois être prêt, même simplement à passer une paire de gants à ton coéquipier, ou a prendre son sac s’il est en difficulté, s’il vit un moment de crise".

 

Les photos

"On ne pouvait pas utiliser les téléphones classiques, seulement un numéro en cas d’urgence. Il y avait de la place seulement pour nous, pour l’équipe, pour construire un vrai groupe. Je connaissais déjà beaucoup d’équipiers, les autres je les ai découverts. Sagan est un guerrier et il s’est exalté, mais c’est Michael Rogers qui m’a surtout impressionné, un leader né. Contador est arrivé le premier, à 4h30 du matin, suivi par le jeune Valgren. Durant les derniers mètres nous avons formé une sorte de chaîne pour nous aider. En nous tenant par la main. Car à cette altitude la tête tourne et tu te sens dans le vague, et sentir une main devant et une autre derrière qui te soutient est une aide importante. Avant de monter, j’avais lu qu’à 6000 mètres tu n’as que 20 % de ta lucidité mentale que tu as habituellement. Je pense que c’est vrai. Une fois revenus au camp de base, j’ai regardé une dizaine de photos que j’avais prises quelques heures avant. Je ne me rappelais déjà absolument plus de l’avoir fait ! C’est ça aussi être monté à pied sur le Kilimandjaro. Et je suis incrédule pour le bonheur que cette expérience m’a donné".

 

 

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"Le nuvole. Un cratere. Il ghiacciaio. E il sole che sorge. Il panorama che si vede dalla vetta del Kilimangiaro è questo. Ci sono, ci siamo arrivati a piedi. A quasi 6.000 metri di altezza, camminando. Anzi, nelle ultime centinaia di metri non abbiamo camminato perché semplicemente non si poteva. A quell’altitudine c’è la metà dell’ossigeno che trovi a livello del mare. Ti senti bruciare dentro. Piano piano, ti spegni. Così in pratica strisciavamo, quasi senza sollevare i piedi da terra. Trascinandoci. Ma ce l’abbiamo fatta. E qualcuno si è anche commosso. Io sono felice". 

 

Gli sherpa

"Siamo partiti sabato sera e siamo arrivati all’alba di giovedì. Tra corridori e staff tecnico, noi della Tinkoff-Saxo eravamo 72. La divisione era in gruppi, 7 squadre da 10-11 persone. Con me tra gli altri c’erano Contador, Rogers, Kreuziger, Zaugg. Riis, il team manager, cambiava gruppo ogni giorno e ha fatto con il mio l’ultima parte. Ci hanno seguito, per assisterci, circa 300 persone! Un capo spedizione per gruppo con due vice, per avere costantemente sotto controllo il livello di saturazione dell’ossigeno. I medici, che controllavano almeno due volte al giorno la pressione. E per ogni membro della spedizione c’era uno sherpa. Ragazzi, quelli vanno il doppio di noi! E ci aiutavamo nel trasporto del materiale, mentre ciascuno di noi portava in spalla uno zaino da venti chili con l’attrezzatura da montagna". 

 

Tempaccio

"Non tutti ce l’hanno fatta ad arrivare il cima, l’hanno raggiunta 51 su 72. Più o meno il 70% che era il nostro target. Pensate che in 15 hanno mancato la cima per poche centinaia di metri... Un giorno abbiamo camminato per 17 ore, con delle pause per dormire di due ore circa. Divisi in quattro tappe, avremo camminato a piedi per una quarantina di chilometri, con 6.000 metri di dislivello. E nei primi due giorni salivamo e scendevamo anche. Per riposare meglio e ridurre gli effetti dell’altura. Naturalmente eravamo attrezzati con le barelle e l’ossigeno, non siamo andati allo sbaraglio. Con un gigante della natura come il Kilimangiaro non si scherza. E con la struttura per cucinare, grazie sempre agli sherpa: pasta e riso in un paio di occasioni, pollo, pane, the e caffè in polvere. Ha piovuto molto, soprattutto nei primi due giorni. C’era nebbia. Freddo. Neve. Una guida ci ha detto che abbiamo trovato le peggiori condizioni meteo degli ultimi 10 anni! A quell’altezza sembra di entrare quasi dentro le nuvole". 

 

Lo zaino

"Ne avevo già fatti di campi invernali, esercizi per il team building, esperienze “estreme”. Ma niente è stato come stavolta e credo proprio che nulla lo sarà in futuro. Può sembrare che salire a piedi sul Kilimangiaro abbia poco a che vedere con una gara di ciclismo. Invece è il contrario. Stai insieme con i compagni. Parli. Comunichi. E devi essere bravo a prendere la decisione giusta il più velocemente possibile. Come in gara. E se in gara decidi per il meglio prima del tuo avversario, è un punto importante a tuo favore… Devi essere pronto, anche semplicemente a passare un paio di guanti al tuo compagno, o a prenderne lo zaino se lui è in difficoltà, se vive un momento di crisi". 

 

Le foto 

"Non c’era campo per i normali telefoni, solo un numero per le emergenze. C’era spazio solo per noi, per la squadra, per costruire un gruppo vero. Molti compagni li conoscevo già, altri li ho scoperti. Sagan è un guerriero e si è esaltato, ma mi ha impressionato soprattutto Michael Rogers, un leader nato. Contador è arrivato per primo, alle 4.30 di mattina, seguito dal giovane Valgren. Negli ultimi metri abbiamo formato una sorta di catena per aiutarci nello sforzo. Tenendoci per mano. Perché a quell’altezza la testa ti gira e ti senti spaesato, e sentire una mano davanti e un’altra dietro che ti sostiene è un aiuto importante. Prima di salire, avevo letto che a 6.000 metri hai il 20% della lucidità mentale che hai abitualmente. Penso sia vero. Una volta ritornati al campo base, ho guardato una decina di foto che avevo scattato poche ore prima. Non ricordavo già più assolutamente di averlo fatto! Anche questo è stato salire a piedi sul Kilimangiaro. E io sono incredulo per la felicità che questa esperienza mi ha dato".

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!!



07/11/2014
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