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Ivan : "Au fond de moi la conviction est là"

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Ce week-end sera marqué par le retour à la compétition d’Ivan, qui disputera dimanche le Gran Premio Costa degli Etruschi. En terre italienne notre Champion va donc officiellement lancer sa saison 2014, la seizième de sa carrière. Malgré une noire année 2013, où il a dû successivement renoncer à ses rêves de Giro et de Vuelta, Ivan n’a absolument rien perdu de sa passion et de sa motivation. Durant l’hiver il a durement travaillé, alternant entre stage avec son équipe en Toscane et entraînement sur ses terres lombardes. Et d’ici quelques jours il va partir en repérage des étapes du Tour d’Italie. Décrocher un troisième maillot rose ne sera pas chose facile, mais Ivan met tout son cœur pour arriver dans la meilleure condition possible le 9 mai prochain en Irlande, au départ du Giro. Car tout en épaulant les nombreux jeunes de la Cannondale, il se concentre aussi sur ses propres ambitions et veut encore croire à un possible succès, sans toutefois se mettre trop de pression. "Je ne dois convaincre personne", insiste-t-il. Et il sait qu'il peut de toute façon compter sur le soutien indéfectible de sa famille, son équipe et ses supporters. Ivan c’est un peu l’histoire de la force tranquille, une personne chez qui se cache une très forte détermination mais qui sait avancer pas à pas, posément. 

Juste avant de donner ses premiers coups de pédales 2014, Ivan a accepté de répondre aux questions de Vincenzo Piccirillo, du site internet italien Eatsport. 

 

 - Jusqu’ici comment s’est passée la préparation ?

Jusqu’à maintenant tout s’est passé pour le mieux, il n’y a aucun problème physique et je suis très content de cela. Tout laisse à penser que je partirai au mieux et cela me tranquillise beaucoup. 

 

- Quelle sera ton approche au Giro ?

Après deux stages en altitude en décembre et janvier, je débuterai dimanche 2 février à Donoratico, au Gran Premio Costa degli Etruschi, puis je ferai le Trofeo Laigueglia, le Gran Premio Lugano, le Tour de Taiwan, le Tour de Catalogne et le Giro del Trentino.

 

- D’accord il y a la mondialisation du cyclisme et les exigences des sponsors, mais pour un coureur avec ton histoire, ce n’est pas dommage de devoir manquer Tirreno-Adriatico ou Paris-Nice pour aller courir le Tour de Taiwan, qui n’est tout de même pas une grande course ?

Ces courses je les ai faites pendant de nombreuses années, je reprendrai le calendrier européen avec le Tour de Catalogne. Il est évident que Paris-Nice ou Tirreno sont des courses d’un autre calibre, mais désormais on court dans le monde entier et c’est normal d’y aller. Je vais à Taiwan pour avoir une approche un peu plus progressive de la meilleure condition. Tirreno et Paris-Nice sont des courses très exigeantes et à ce moment-là je n’aurai pas encore la condition pour lutter pour les meilleures places, tandis qu’à Taiwan je pourrai travailler et m’améliorer de manière plus progressive. 

 

- Le Giro sera ton objectif principal. Jusqu'où crois-tu pouvoir arriver ? 

Je dois simplement essayer d’amener en Irlande le meilleur Basso possible. Si j’y arrive, j’ai de bonnes chances d’être dans le haut du classement général. En ce moment je ne dois convaincre personne et je ne dois pas faire d’annonces, je dois juste bien me préparer et ensuite au Giro nous verrons le résultat. 

 

- Il y a deux ans tu t’es un peu loupé dans tes deux étapes, les deux dernières de montagne, les grosses étapes de Pampeago et du Stelvio. Que se passa-t-il ?

C’est un fait et bien-sûr j’essaie de travailler pour que cela n’arrive plus. Mais dire pourquoi c’est arrivé ou que ça n’arrivera plus, c’est impossible. Le cyclisme n’est pas mathématique et tous ceux qui se présentent au Giro pour le gagner se préparent à 100 %. Puis, comme nous ne sommes pas des machines, le physique ne répond pas toujours au mieux Une chose que très souvent les gens ont du mal à comprendre, c’est que par exemple, entre le premier et le cinquième il n’y pas une grosse différence, les valeurs sont plus ou moins les mêmes. Mais à la fin il n’y a qu’un seul gagnant. 

 

- Au prochain Giro, quels seront les adversaires les plus dangereux et quelles seront les étapes décisives ?

Pour comprendre quels seront les adversaires les plus dangereux il faudra voir qui s’alignera vraiment au départ du Giro. Mais il y aura quand même des adversaires importants et j’essaierai de les battre. Concernant les étapes il est évident que celles de montagne et les contre-la-montre seront décisives, mais je dois encore me faire une idée précise, vu que je n’ai pour l’instant fait aucune reconnaissance. À partir du mois de février je commencerai à repérer ces étapes et j’aurai sûrement une idée plus claire du parcours. 

 

- À la CSC et à la Liquigas tu étais habitué à contrôler la course, chose qui ne semble pas pouvoir se produire cette année vu que tu auras beaucoup de jeunes coéquipiers. Cela changera ta façon de courir ?

Il faudra tout d’abord voir comme j’arriverai au Giro. La façon de courir et le comportement à adopter, tu le décides en course. Mais je ne crois pas que cela bouleversera  ma manière de courir. 

 

- L’an dernier un kyste t’a mis hors-jeu à la veille du Giro et un coup de froid t’a mis ko à la Vuelta. Est-ce que cela n’a pas été un signal de ton corps, auquel tu as peut-être trop demandé ?

Je ne dirais pas ça. À la Vuelta j’étais quand même en course pour le podium. Je suis en parfaite santé. Un kyste peut arriver à n’importe-qui et ne dépend pas de l’âge. 

 

- Donc physiquement tu te sens intact et bien pour obtenir des résultats importants ?

Évidemment je me sens comme un coureur de 36-37 ans et non comme un de 25, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas capable de faire un résultat. Comme je l’ai déjà dit, je ne dois convaincre personne que je suis encore capable d’atteindre certains résultats. J’ai ma famille, mon équipe et mes supporters qui savent comment je travaille et ils sont contents quoi qu’il advienne. À la fin du Giro nous verrons les résultats et chacun sera libre de penser ce qu’il veut.

 

- La victoire d’Horner mais aussi celle d’Evans lors du Tour 2011, démontrent que l’on peut gagner même avec l’âge qui avance. Cela te donne confiance pour la suite de ta carrière ?

Ce ne sont pas tellement ces victoires, qui récompensent la qualité de grands champions capables de faire un résultat même à un âge avancé, qui me donnent confiance. Mais c’est ce que je suis en train de faire et ce que j’ai encore à l’intérieur de moi. La conviction tu ne la trouves pas en regardant les autres mais en toi-même. 

 

- C’est le troisième Giro, la course que tu rêves de gagner avant de t’arrêter ?

En attendant essayons de le ramener à la maison puis nous verrons.

 

- En début de carrière tu as obtenu de bons résultats dans les classiques, avec la deuxième place à la Flèche Wallone en 2001 et à Liège-Bastogne-Liège en 2002, le podium à San Sebastien en 2003 ou encore la quatrième place au Tour de Lombardie 2004. Pourquoi les as-tu ensuite un peu snobées ?

Je ne les ai pas snobées. Mais si tu bases ta saison sur deux grandes courses à étapes cela devient compliqué. Ce n’est pas toujours facile d’être acteur et puis cela dépend également dans quelle équipe tu cours et de tes équipiers. Mais il n’est pas dit que cette année je ne me présente pas au départ de quelques classiques.

 

- L’an passée tu as quitté le Centre Mapei, la disparition du docteur Sassi a influencé ce choix ?

La perte d’Aldo Sassi a été une énorme douleur qui ne se refermera jamais. Cependant le choix n’a pas été une question personnelle, d’ailleurs avec l’ensemble du staff de la Mapei j’ai toujours une excellente relation, mais parce qu’en ce moment les équipes travaillent avec un unique staff interne et il n’y aucune concession pour travailler avec des préparateurs externes. 

 

- Cette année vous avez une équipe très jeune, tandis que toi tu es l’un des plus expérimenté. Comme vis-tu ce rôle de protecteur ?

Je ne couve personne, je suis un coureur comme eux, j’ai simplement quelques années de plus. Mais je suis ici pour gagner les courses et pour bien faire. Bien-sûr le coureur expérimenté a plus de responsabilités et doit être un exemple. C’est un plaisir et un honneur mais je dois quand même penser à moi et à tenter d’apporter quelque chose en plus à l’équipe. 

 

- Sagan est votre star, nous pouvons le considérer comme l’un des meilleurs coureurs que tu aies vu durant ta carrière ?

J’ai vu tant de forts coureurs mais Peter est vraiment spécial, c’est un coureur exceptionnel. Je ne le mets pas parmi les champions mais parmi les très grands champions. 

 

- Un autre champion dont tu es proche c’est Vincenzo Nibali. Tu le considères prêt pour gagner le Tour ?

Il est certainement prêt pour le podium et c’est un de ceux qui peut gagner le prochain ou un des prochains Tour. Je suis très attaché à lui et je ne peux que lui souhaiter le meilleur. 

 

- À propos de Tour, tu as mis de côté le rêve du maillot jaune ?

Pensons au maillot rose, qui me prend déjà beaucoup d’énergie. Les rêves c’est mieux de les laisser de côté et penser à la réalité, vu que préparer un Giro draine beaucoup d’énergie. 

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!!



31/01/2014
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