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Ivan, Vincenzo et le Giro, une émotion sans fin

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Dimanche à Torino l’atmosphère était rose, pour accueillir le final du Tour d’Italie et pour acclamer Vincenzo Nibali. Trois jours plus tôt l’émotion de la "maglia rosa" semblait pourtant loin pour le sicilien, tant il avait pris du retard au général, à cause d’une méforme qu’il ne s’expliquait pas lui-même. Mais l’étape de vendredi, en terre française, a vu renaître le "requin de messine". Et le lendemain il s’en est allé cueillir définitivement la rosa, la seconde de sa carrière. Et parmi les coureurs qui ont remporté à deux reprises le Giro il y en a un que nous connaissons bien : Ivan. Notre Champion, de retour d’un stage au Teide où il prépare le Tour avec Alberto Contador, était présent ce week-end sur les routes italiennes. Pendant près de quatre ans, à la Liquigas, Vincenzo et Ivan ont été équipiers et ils ont vécu ensemble le grand frisson rose à l’occasion du magnifique Giro 2010. Et joli clin d’oeil du destin, Vincenzo s’est paré du maillot mythique le 28 mai, date du premier succès d’Ivan en 2006, il y a dix ans. Date également du jour où Ivan a lui aussi renoué avec les joies de la couleur rose, il y a six ans. 

Aujourd’hui, dans La Provincia di Varese, Ivan s’est confié à Alberto Coriele. Vincenzo l’a impressionné mais il le savait capable de faire la différence : "Vincenzo a gagné un très beau Giro, donnant du lustre à un pays et à tout un mouvement, qui est en train de retrouver petit à petit sa splendeur. Le Giro a été enthousiasmant, la beauté du cyclisme c’est justement ça, il n’y a jamais rien de fait à l’avance. Nous parlons d’une remontée incroyable, née non pas d’une crise mais de l’envie de Vincenzo de gagner ce Giro. Car beaucoup de choses ont été dites ces derniers jours mais personne n’a souligné sa capacité à rester au contact avec les premiers même les jours où il ne se sentait pas bien. Il a lutté en milieu de Giro, quand les autres étaient plus en forme que lui, et cela lui a permis de poser les bases pour cette extraordinaire remontée". 

Selon Ivan, on a trop rapidement écarté Vincenzo de la course au "Trofeo senza fine". Lorsqu’il était coureur il insistait d’ailleurs souvent sur le fait que les bilans se font au terme de l’épreuve et pas avant : "Les grands tours durent 21 jours, tu peux également avoir une excellente forme mais tout peut arriver. Et Vincenzo a bien réagi en n’abdiquant pas. Pour obtenir un tel succès tu dois avoir de l’expérience et être habitué à gérer chaque moment. Il était important de comprendre quel problème avait Vincenzo. Il y a eu des analyses faites trop hâtivement, car les conclusions se tirent toujours en fin de course. Et puis il était quand même en lutte pour un podium sur le Giro, qui n’est pas la kermesse du village. Vincenzo a été sous-évalué trop vite". 

À Torino, sur le podium Vincenzo était entouré du jeune Esteban Chaves et de l’expérimenté Alejandro Valverde, respectivement deuxième et troisième. Et ce Tour d’Italie a été aussi celui de Steven Kruijswijk, longtemps maillot rose, mais qui a dû y renoncer à trois jours de l’arrivée, suite à une chute dans la descente du col d’Agnel. Ivan n’a pas été étonné de retrouver ces hommes jouer les premiers rôles : "Pour beaucoup Chaves et Kruijswijk sont des surprises, mais elles ne le sont pas complètement, car ils avaient déjà obtenu des places importantes. Chaves l’an passé il est arrivé cinquième de la Vuelta, il devient costaud et c’est un coureur très intéressant pour le futur". En revanche Ivan ne cache pas sa déception au sujet du leader de son équipe Tinkoff, Rafal Majlka : "Les attentes étaient autres, Rafal n’a jamais réussi à avoir cette solidité qui lui aurait permis de lutter pour le podium. Quand les meilleurs accéléraient, il n’était pas là. Désormais nous devons penser à sa récupération, car il doit gérer le doublé, nous le mettrons sur le Tour".

Mais avant le Tour, Ivan a donc vécu son premier Giro en tant que spectateur depuis l’arrêt de sa carrière. Bien qu’il ne soit plus au coeur du peloton, il a laissé une forte empreinte auprès des supporteurs. Du public, Ivan en a toujours été très proche et rien n’a changé, l’estime et l’affection sont restées très fortes des deux côtés, comme en témoigne ce qu’il a vécu samedi alors qu’il était à l’hôtel des Tinkoff : "Quand j’ai rejoint l’hôtel à Torino, j’ai rencontré une soixantaine de personnes qui étaient là à attendre Vincenzo. Ils m’ont submergé de demandes de photos et d’autographes, et c’est la plus belle chose, elle vaut plus que le Giro car cela signifie que j’ai laissé un message positif aux gens, de l’enfant de trois ans au retraité qui m’a supporté au bord de la route". Ivan en est donc une magnifique preuve, le Giro, à l'image de son trophée, laisse dans les coeurs une émotion sans fin.

 

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!! 



30/05/2016
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