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Ivan : "J'étudie pour être crédible"

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Des bancs de l’université à la voiture Tinkoff, de la théorie à la pratique, tel est désormais le quotidien d’Ivan. Notre Champion ne souhaitait pas entamer sa nouvelle carrière en restant sur ses acquis de coureurs. À peine le vélo raccroché, il a immédiatement ressenti ce besoin d’étudier. À l’école il s’était toujours contenter de faire le minimum, mais aujourd’hui pour son sport qu’il aime tant, il veut donner le maximum. En parallèle il entame sa carrière de dirigeant, grâce à la belle opportunité offerte par la Tinkoff, qui l’a intégré dans son staff en le nommant coordinateur technique. En avril dernier, l’espace du Tour de Croatie, il a même fait ses premières armes en tant que directeur sportif. Un début réussi puisque couronné par la victoire du chrono par équipes. Cette saison il a aussi le privilège d’accompagner Alberto Contador, qui a souhaité l’avoir à ses côtés durant toute sa préparation pour le Tour de France, comme actuellement sur le Dauphiné.

Ivan raconte à Luca Gialanella, de la Gazzetta dello Sport, le nouveau parcours qu’il a entrepris : 

 

 

- Ivan, vous partagez encore votre chambre avec Contador ?

Non, mais cette année encore j’ai été plus avec lui qu’avec ma famille. Toutes les courses ensemble, de l’Algarve aux Pays-Basque, plus deux longs stages sur le Teide. C’est comme si je m’étais préparé moi aussi pour le Tour. 

 

 

- Ivan, quel est votre principe ?

La crédibilité. Essayer d’être crédible, toujours. J’ai voulu m’ôter tous les privilèges que j’avais eu en tant que coureur, je venais d’une carrière où tout le monde faisait tout pour moi, et je me suis plongé dans ce défi : aider les coureurs, travailler sur les conflits et sur les problèmes des autres. 

 

 

- Comment sont les coureurs ?

Ils ont toujours quelque chose à raconter, à dire. Le coureur n’est pas seulement un fichier avec des numéros. Et toi tu dois préparer chacun d’eux pour améliorer le collectif. 

 

 

- Vous allez encore en vélo ?

Disons qu’avec Contador je vais en vélo quand ils font la sortie-café, une heure et demie à une vitesse à laquelle tu peux discuter. Sinon je les suis en moto. À la maison, je me partage entre vélo et course à pieds. J’ai parlé avec Cassani, il m’a tout expliqué, il est devenu mon entraîneur pour la course à pieds. Je suis un homme de sport, je me lève tôt, vers 6 heures, et je vais courir pendant 40-50 minutes. 

 

 

- Contador vous aide dans votre nouveau rôle de dirigeant ?

Beaucoup. Mon rôle est d’aider et valoriser les autres coureurs. Mais Alberto est l’exemple à suivre pour tout le monde, Sa motivation et sa façon de faire sont uniques. Si tu améliores un coureur, tu améliores le collectif. Vous savez quelle a été la plus belle joie de la saison ? La victoire dans le contre-la-montre par équipes en Croatie, en dirigeant six garçons qui n’avaient jamais gagné. J’ai senti que j’avais apporté quelque chose. Dans le chrono par équipes tout le monde gagne, du conducteur de bus au masseur. 

 

 

- Quel aspect nous ne connaissons pas encore de Contador ?

La sensibilité envers les autres. Il perçoit si un garçon a besoin d’aide, Alberto est le premier à aller vers lui. Car tu parles à des hommes, pas à des machines.

 

 

- Comment est votre parcours de dirigeant sportif ?

Quand j’étais jeune, à l’école, je me suis toujours contenté du minimum. Désormais à presque 40 ans j’ai une grande envie d’étudier et d’apprendre. Je suis en train de construire mon futur. 

 

 

- Racontez-nous.

J’ai commencé en hiver avec Arrigo Sacchi. J’ai trouvé un professeur…Quel plaisir…il m’a accueilli dans son bureau à Fusignano. Ce devait être simplement un café et finalement nous sommes restés ensemble toute l’après-midi. Imaginez que moi, jeune supporteur du Milan, je me levais à 4h du matin pour voir ses matchs. Tout ce qu’il a dit me sers. 

 

 

- Imaginons les points sur lesquels Sacchi a insisté…

Le collectif, "tu dois croire au collectif", il m’a dit, et "tu dois toujours croire en tes idées et les porter en avant, il n’y a que comme ça que tu peux gagner en crédibilité". Puis Mauro Berruto, le philosophe du volley, nous nous sommes téléphonés, même en quelques minutes il te transmet une énergie positive, il a toujours quelque chose de beau à te raconter. Et Antonio Rossi, Mihajlovic, Montella. Huit mois d’étude. 

 

 

- Et l’Université Catholique à Milan.

C’est un cycle en gestion social pour le sport. Il durera quelques années. C’est la psychologie appliquée au groupe. J’unis mon professionnalisme à l’enseignement. Certains jours je suis à l’Université, d’autres je lis et j’étudie. Et là je reviens au discours de tout à l’heure : l’équipe c’est comme une entreprise, si les ressources humaines sont au mieux, l’entreprise marche. Je sais quoi raconter aux coureurs avant une grosse étape, mais j’ai besoin des bases. Le cyclisme ce n’est pas seulement seuil de puissance et mesure du taux de graisse, mais pendant toute une vie j’ai lutté avec ces conflits psychologiques des coureurs et maintenant je veux aider les garçons. J’ai vu des cyclistes très forts lâcher en premier dans un chrono par équipes, car détruits au niveau psychologique. La tension, l’angoisse de la prestation, tu restes un mois au régime et le taux de graisse ne descend pas, tu manges des pâtes avec un peu plus de sel et tu te sens gonflé. Je dois étudier, je dois être crédible quand je parle. 

 

 

- Nous sommes conscient que tout cela est également pratique pour trouver les sponsors pour une équipe.

C’est exact. Quand tu vas parler aux entrepreneurs, tu dois être crédible. L’argent tu le trouves avec la crédibilité. Je promeus mon monde, j’ai créé un réseau de personnes qui, je l’espère, apprécie ma façon de travailler et sont prêts un jour à investir. Je ne suis pas un gestionnaire ou un homme d’affaires, mais j’aime ce sport et j’ai une forte envie de faire quelque chose. Et j’espère qu’un jour quelqu’un y croira : car quand tu rencontres ces personnes et que tu vois leurs yeux briller quand tu parles, je suis heureux. Les yeux ne mentent pas.

 

 

 

 

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- Ivan, ma divide ancora la stanza con Contador ?

No, però anche quest’anno sono stato più con lui che con la mia famiglia. Tutte le corse insieme, dall’Algarve ai Paesi Baschi, più due lunghi ritiri sul Teide. È come se mi fossi preparato anch’io per il Tour.

 

 

- Ivan, qual è il suo principio ? 

La credibilità. Cercare di essere credibile, sempre. Io mi sono voluto spogliare di tutti i privilegi che avevo avuto da corridore, venivo da una carriera di predestinato, dove tutti facevano tutto per te, e mi sono immerso in questa sfida: aiutare i corridori, lavorare sui conflitti e sui problemi degli altri. 

 

 

- Come sono i corridori ? 

Hanno sempre qualcosa da raccontare, da dire. Il corridore non è solo un file con i numeri. E tu devi preparare i singoli per migliorare il collettivo.  

 

 

- Va ancora in bici? 

Diciamo che con Contador vado in bici quando fanno l’uscita-caffé, un’ora e mezza a una velocità alla quale puoi chiacchierare. Altrimenti li seguo in moto. A casa, mi divido tra bici e corsa a piedi. Ho parlato con Cassani, mi ha spiegato tutto, è diventato il mio c.t. per la corsa a piedi. Io sono uomo di sport, mi alzo presto, verso le 6, e vado a correre per 40-50. 

 

 

- Contador la aiuta nel suo nuovo ruolo di dirigente ?
Molto. Il mio ruolo è aiutare e valorizzare gli altri corridori, ma Alberto è l’esempio da seguire per tutti. La sua motivazione e il suo modo di fare sono unici. Se migliori i singoli, migliori il collettivo. Sa qual è stata la gioia più bella di questa stagione ? La vittoria nella cronosquadre in Croazia con un team tutto di giovani, guidando 6 ragazzi che non avevano mai vinto. Ho percepito di aver dato qualcosa di mio. Nella cronosquadre vincono tutti, dall’autista al massaggiatore. 

 

 

- Quale aspetto ancora non conosciamo di Contador ?
La sensibilità nei confronti degli altri. Percepisce se qualche ragazzo ha bisogno di aiuto, Alberto è il primo ad andare da lui. Perché tu parli a uomini, non a macchine.

 

 

- Com’è il suo percorso da dirigente sportivo ?
Da giovane, a scuola, mi sono sempre accontentato. Adesso a quasi 40 anni ho una gran voglia di studiare e di imparare. Sto costruendo il mio futuro. 

 

 

- Ci racconti. 

Ho iniziato in inverno con Arrigo Sacchi. Ho trovato un professore... Che piacere... mi ha accolto nel suo studio a Fusignano. Doveva essere solo un caffé e alla fine siamo rimasti insieme per tutto il pomeriggio. Pensate che io, giovane tifoso milanista, mi alzavo alle 4 do mattina per vedere le sue partite... Ogni cosa che diceva l’ho fatta mia. 

 

 

- Immaginiamo i punti sui quali Sacchi ha insistito…

Il collettivo, "devi credere nel collettivo", mi diceva, e "devi credere sempre nelle tue idee e portarle avanti, solo così puoi guadagnare in credibilità". Poi Mauro Berruto, il filosofo del volley, ci siamo sentiti al telefono, anche in pochi minuti ti trasmette energia positiva, ha sempre qualcosa di bello da raccontarti. E poi Antonio Rossi, Mihajlovic, Montella. Otto mesi di studio. 

 

 

- E l’Università Cattolica a Milano. 

È un corso in management sociale per lo sport. Durerà un paio d’anni. È la psicologia applicata al gruppo. Unisco la mia professionalità alla didattica. Alcuni giorni frequento, altri leggo e studio. E qui torno al discorso di prima : la squadra è come un’impresa, se le risorse umane rendono al meglio, l’impresa va. Io so che cosa raccontare ai corridori prima di un tappone, ma mi servono le basi. Il ciclismo non è soltanto potenza di soglia e plicometria (misurazione del grasso), ma per tutta una vita io ho lottato con questi conflitti psicologici dei corridori e ora voglio aiutare i ragazzi. Ho visto ciclisti fortissimi staccarsi per primi in una cronosquadre, perché distrutti a livello psicologico. La tensione, l’ansia da prestazione, stai un mese a dieta e la plicometria non scende, mangi la pasta un po’ più salata e ti senti gonfio. Devo studiare, devo essere credibile quando parlo.

 

 

- Non ci sfugge che tutto questo è funzionale anche per trovare gli sponsor per una squadra. 

Esatto. Quando vai a parlare dagli imprenditori, devi essere credibile. I soldi li trovi con la credibilità. Io promuovo il mio mondo, ho creato una rete di persone che, spero, apprezzino il mio modo di lavorare e siano pronte un giorno a investire. Io non sono un manager o un uomo di business, ma amo questo sport e ho una voglia sfrenata di fare qualcosa. E spero che un giorno qualcuno ci creda : perché quando incontri queste persone e vedi i loro occhi luccicare quando parli, sono felice. Gli occhi non mentono.

 

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!! 



07/06/2016
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