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Ivan : "J'ai un énorme respect pour Alberto"

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Après chaque grande compétition vient souvent l’heure du bilan. Quatre jours après la fin du Tour d’Italie, Ivan nous dresse le sien. Un bilan en demi-teinte, car si le Giro s’est fini glorieusement avec la victoire du capitaine de la Tinkoff-Saxo, Alberto Contador, il a été beaucoup critiqué l’absence de coureurs Tinkoff auprès de ce dernier en montagne. Mais Ivan n’a jamais eu besoin de la presse pour se juger, tout au long de sa carrière il a toujours su parfaitement faire son auto-critique. Et c’est donc un Ivan des plus lucide qui reconnait n’avoir pas brillé comme il le souhaitait, notamment lors des instants clés de la course. Mais il insiste cependant sur l’important travail fait en plaine par sa formation lors dix-sept jours passés à défendre le maillot rose d’Alberto. Et après le rose, El Pistolero va maintenant partir à la conquête du maillot jaune, celui du Tour de France. Ivan sera peut-être à nouveau à ses côtés, pour ce qui pourrait être l’un de ses derniers défis. Car prochainement notre Champion fera part de sa décision concernant son futur. Un adieu à la compétition se profile sans doute, mais bien-sûr pas au cyclisme. Car entre Ivan et le cyclisme c’est une histoire d’amour qui se conjugue à l’infini.

Voici son interview par Francesco Caielli de La Provincia di Varese. 

 

- Ivan comment se passent vos journées actuellement ?

Ce sont des journées que je dédie à ma famille, totalement. Le cyclisme te contraint à renoncer au quotidien, mais il t’offre ensuite ces moments où l’embrassade de tes proches est totale. Quand je rentrais avec le maillot rose c’était une embrassade qui te ramenait sur terre, cette embrassade là a elle le pouvoir de soulager.

 

- Elle soulage, de quoi ?

D’un Giro que j’aurais voulu différent, d’un Basso duquel j’aurais voulu plus. J’ai toujours été très exigeant, vous le savez : et je ne me suis pas plu. 

 

- En quoi vous ne vous êtes-vous pas aimé ?

Nous étions au Giro pour aider Contador à gagner, à l’inverse nous avons seulement été en mesure de l’aider à ne pas perdere. Nous n’avons pas été avec lui dans les moments décisifs, quand il y avait le maillot rose à prendre. Nous avons seulement été là quand il fallait le défendre.

 

- Et pourtant, le Giro c’est vous qui l’avez gagné…

L’a gagné un grand champion comme Alberto. Mais dans l’affrontement entre le deux grandes équipes, Tinkoff contre Astana, c’est eux qui ont gagné.

 

- Après la chute à l’arrivée de Castiglione, avec l’épaule de Contador qui semblait avoir compromis son Giro, vous avez eu peur ?

Durant un grand tour il y a beaucoup de moment où tu as peur de tout perdre. Et celui-ci en fut un.

 

- Le lendemain les caméras ont souvent filmé Alberto : vous étiez toujours à ses côtés à lui parler. "Ça le fait ?" "Comment ça va ?" "Comment te sens-tu ?"

Dans ma carrière je me suis souvent retrouvé dans la situation dans laquelle il a été lui : avec la peur que ton corps d’un moment à l’autre te dise "ça suffit, je m’arrête". Je sais ce dont à besoin un cycliste qui se trouve dans ce moment particulier. Il a besoin de quelqu’un qui le tranquillise, sans l’envahir. Qui lui dise les bonnes paroles sans être excessif. Je lisais la peur dans ses yeux, j’ai essayé de lui apporter un peu de sérénité. 

 

- Sur le Colle delle Finestre, l’autre moment difficile. Contador a vraiment été mal ?

Non. Nous avions un avantage tel que nous pouvions nous permettre de faire quelques calculs. Nous sommes allés à notre rythme, en pensant que dans quelques semaines Alberto sera au départ du Tour. Pour essayer de le gagner. L’Astana a grandement bien couru, mais elle n’a jamais était une menace pour notre Giro. 

 

- Vous l’admettez : ce fut un jour difficile. 

Et qui dit le contraire ? Cependant Contador, après cette étape, a dit une chose juste que peu de gens ont voulu écouter. "Les grands tours se gagnent lors des mauvaises journées, non lors des journées où tout va bien". Combien de fois je l’ai dite et pensée, cette chose, durant ma carrière. Combien est vraie cette phrase. Les mauvaises journées font la différence entre une victoire et une défaite : à gagner lors des bonnes journées, tout le monde est bon.

 

- Gagner le Tour : un sacré rêve. Vous y serez, pour aider Contador à réaliser l’exploit ?

Je suis dans la liste. Mais c’est l’équipe qui décidera, également sur la base des sensations que j’aurai lors de ces prochains jours de travail et que je communiquerai. 

 

- Nous vous connaissons. Après ce Giro, vous avez conté les jours qui vous séparaient du départ du Tour.

Je ne me suis pas plu. Et quant je m’aime pas, habituellement je travaille cent fois plus pour revenir un peu plus fort. Pour me plaire à nouveau. 

 

- Le Tour d’Italie a été très beau. L’Italie est tombée amoureuse d’Aru mais aussi de Contador. Selon vous, pourquoi ?

C’est facile d’aimer Contador. Car son sourire n’est pas forcé : ce que vous voyez sur le podium est la même chose que ce que je vois dans la chambre tous les soirs. Les gens comprennent ces choses-là car ils ont du coeur, des yeux et des oreilles. Le supporteur tu ne peux pas le tromper. 

 

- Que pensez-vous de Fabio Aru ?

Il est jeune, il est fort, il a le bon mental. Il a mis en difficulté quelqu’un comme Contador, je ne sais pas si vous vous rendez compte. Il a son futur peint en rose, un destin déjà écrit.

 

- Revenons à Alberto. Quel est son secret ?

J’ai un respect énorme pour lui, pour sa façon d’être et de courir. Le secret d’Alberto ? Chaque matin il se réveille et il oublie qu’il est Contador. Chaque matin il se réveille et c’est le jeune garçon qui vit un rêve, qui veut émerger, qui doit tout conquérir et qui n’a encore rien gagné. Et surtout c’est le jeune garçon qui s’amuse, énormément, à faire ce métier.

 

- Vous l’avez dit et redit : vous n’êtes pas satisfait de votre Giro. Mais Contador, le capitaine, il est satisfait du Giro que vous avez couru, vous de la Tinkoff ?

Oui. Et ce n’est pas moi qui le dit, que ce soit clair : c’est lui qui l’a dit. Il l’a dit à nous personnellement mais il l’a dit également publiquement. Et il ne l’a pas fait parce qu’il y avait un attaché de presse qui l’obligeait à dire certaines choses, mais parce qu’il y croyait. Il a été tous les jours avec nous au Teide, à chaque stage, durant le Giro. Il sait comment nous avons travaillé et ce que nous avons fait. Défendre le maillot rose pendant dix-sept jours n’est pas simple : ça t’épuise le mental et le physique, ça te fait prendre le vent plus que les autres. Ensuite nous nous sommes loupés, c’est vrai : mais nous avons quand même fait un gros travail. 

 

- Ivan, vous avez 37 ans : à votre âge un coureur, d’habitude, se retire. Vous êtes déjà en train de penser au moment où vous ferez le grand saut ?

Oui, j’y pense et comment. Et je vous dis une chose : dans ma tête tout est très, très clair. Et bientôt, très rapidement, vous serez tout vous aussi.

 

 

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- Ivan che giornate sono queste ?

Le giornate che dedico alla mia famiglia, totalmente. Il ciclismo ti costringe a rinunciare alla quotidianità, ma poi ti regala questi momenti in cui l’abbraccio dei tuoi cari è totale. Quando tornavo con la maglia rosa era un abbraccio che ti riportava sulla terra, l’abbraccio di questi giorni ha il potere di alleggerire.

 

- Alleggerisce, da cosa ?

Da un Giro che avrei voluto diverso, da un Basso dal quale avrei voluto di più. Sono sempre stato molto esigente, lo sapete : e non mi sono piaciuto.

 

- In cosa non si è piaciuto ?

Eravamo al Giro per aiutare Contador a vincere, invece siamo stati in grado soltanto di aiutarlo a non perdere. Non siamo stati con lui nei momenti decisivi, quando c’era da prendere la maglia rosa. Ci siamo stati solo quando bisognava difenderla.

 

- Eppure, il Giro l’avete vinto voi...

L’ha vinto un grande campione come Contador. Ma nello scontro tra le due grandi squadre, Tinkoff contro Astana, hanno vinto loro. 

 

- Dopo la caduta sul traguardo di Castiglione, con la spalla di Contador che sembrava avesse messo in discussione il suo Giro, avete avuto paura ?

In un grande giro ci sono tanti momenti in cui hai paura di perdere tutto. Quello è stato uno di quei momenti. 

 

- Il giorno dopo le telecamere hanno inquadrato spesso Alberto : di fianco a lui c’era sempre Basso, che gli parlava. "Ce la fai ?" "Come stai ?" "Come va ?".

Nella mia carriera mi sono trovato spesso nella situazione in cui si è trovato lui : con la paura che il tuo corpo da un momento all’altro ti dica "basta, io mi fermo". So quello di cui ha bisogno un ciclista che si trova in quel momento particolare. Ha bisogno di qualcuno che porti tranquillità, senza invaderla. Che dica la parola giusta senza essere eccessivo. Leggevo la paura nei suoi occhi, ho provato a regalargli un po’ di serenità. 

 

- Sul Colle delle Finestre, l’altro momento difficile. Contador è davvero andato in crisi ?

No. Avevamo un vantaggio tale che potevamo permetterci di fare qualche calcolo. Siamo andati su con la nostra andatura, pensando che tra qualche settimana Alberto sarà al via del Tour. Per provare a vincerlo. L’Astana ha corso alla grande, ma non ha mai rischiato di portarci via il Giro. 

 

- Lo ammetta : è stato un giorno difficile.

E chi dice il contrario ? Però Contador, dopo quella tappa, ha detto una cosa molto giusta che in pochi hanno voluto ascoltare. "I grandi giri si vincono nelle giornate no, non nelle giornate in cui tutto va bene". Quante volte l’ho detta e pensata, questa cosa, nella mia carriera. Quanto è vera questa frase. Le giornate no fanno la differenza tra una vittoria e una sconfitta : a vincere nelle giornate sì, son buoni tutti. 

 

- Vincere il Tour : un sogno mica da ridere. Basso ci sarà, per aiutare Contador nell’impresa ?

Sono nella lista. Ma deciderà la squadra, anche in base alle sensazioni che avrò nei prossimi giorni di lavoro e che comunicherò.

 

- La conosciamo. Lei, dopo questo Giro, conta i giorni che la separano dal via del Tour.
Non mi sono piaciuto. E quando io non mi piaccio, di solito lavoro cento volte di più per tornare un po’ più forte. Per tornare a piacermi. 

 

- ll Giro d’Italia è stato bellissimo. L’Italia si è innamorata di Aru ma anche di Contador. Secondo lei, perché ?

È facile voler bene a Contador. Perché il suo sorriso non è finto : quello che vedete sul palco delle premiazioni è lo stesso che io vedo in camera tutte le sere. La gente queste cose le capisce perché la gente ha cuore, occhi e orecchie. Il tifoso non lo puoi ingannare.

 

- Cosa pensa di Fabio Aru ?

È giovane, è forte, ha la testa giusta. Ha messo in difficoltà uno come Contador, non so se mi spiego. Ha il colore rosa dipinto nel suo futuro, un destino già scritto.

 

- Torniamo ad Alberto. Qual è il suo segreto ?
Ho un rispetto enorme per lui, per il suo modo di essere e di correre. Il segreto di Alberto ? Ogni mattina si sveglia e si dimentica di essere Contador. Ogni mattina si sveglia ed è il ragazzino che vive un sogno, che vuole emergere, che deve conquistarsi tutto e che non ha ancora vinto niente. E soprattutto è il ragazzino che si diverte, tantissimo, a fare questo mestiere.

 

- Lei lo ha detto e ribadito : non è soddisfatto del suo Giro. Ma Contador, il capitano, è soddisfatto del Giro corso da voi della Tinkoff ?

Sì. E non lo dico io, sia chiaro: lo ha detto lui. Lo ha detto a noi personalmente ma lo ha detto anche pubblicamente. E non l’ha fatto perché c’era un addetto stampa che lo obbligava a dire certe cose, ma perché ci credeva. Lui è stato con noi tutti i giorni del Teide, in ogni ritiro, nei giorni del Giro. Sa come abbiamo lavorato e quello che abbiamo fatto. Difendere la maglia rosa per diciassette giorni non è semplice : ti prosciuga di testa e anche di fisico, ti fa prendere il vento più degli altri. Poi noi siamo mancati, è vero : ma ci siamo fatti comunque un mazzo così.

 

- Ivan, ha 37 anni : alla sua età un corridore, di solito, si ritira. Lei sta già pensando al momento in cui fare il grande passo ?

Sì, ci penso eccome. E vi dico una cosa : nella mia testa è tutto molto, molto chiaro. E presto, prestissimo, saprete tutto anche voi. 

 

 

 

 

FORZA IVAN !!!!!



03/06/2015
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